Une maquette de maison, faite de planches brutes de sciage, est mise en situation dans le port du Havre. Les traces de cette confrontation sont pérennisées par la photographie. Le noir et blanc met en valeur le contraste des textures.

Ce volume, fermé sur lui-même, ponctue par sa présence un mystère dans l'espace du quotidien, invitant le regardeur à l'habiter de son imaginaire.


    Cette forme archétypale de maison, sans ouverture, symbolise la culture à travers l'architecture; Forme qui est, ici, confrontée à l'industrialisation d'un port. Son échelle réduite, le matériau qui la compose souligne sa fragilité au milieu d'un environnement industriel, pouvant être perçu comme hostile tout en donnant à voir sa propre esthétique. Voir : Maquettes.


    Le nomadisme de cette maquette m'a incité à chercher quelle sorte de moyen de locomotion intrinsèque pouvait lui correspondre.L'iconographie de «l'Arche de Noé» s'est imposée à moi. Délaissant le concept de déplacement, j'ai pris en considération le contenu de l'Arche. Ce bestiaire m'invitait à peupler cette maison de manière semblable.


La ménagerie de l'Arche m'a conduit à mettre en forme un bestiaire, dont le donné à voir établirait un écart suffisant avec le réel pour susciter, à travers une expérience esthétique, la notion de mystère. Ce qui permettrait ainsi de maintenir l'ouverture entre le visible et l'invisible, le caché et le dévoilé, inaugurée par le travail in situ de la maquette.

Le résultat de ces travaux se trouve dans les rubriques : Reliquaires.  Trophées.  Maisons Sauvages. La chambre écarlate. Chamanes.  Jungle Psychotropicale.